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  • : Le blog de sarah
  • : le bonheur pur et simple avec le maternage.
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  • sarah
  • mère comblée de 5 enfants, passionnée par le maternage et le naturel.
  • mère comblée de 5 enfants, passionnée par le maternage et le naturel.

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 05:15

Mardi 16 mars jour du terme:
j'ai le moral au plus bas, je n'ai quasiment aucune contractions et je sent que bébé n'est absolument pas prêt de sortir.  
Moral d'autant plus bas qu'il ne me reste que 1 semaine pour accoucher si je veux que ce projet d'AAD aboutisse. On c’est beau coup trop investi pour que tout tombe à l’eau pour une simple date butoir. On a une piscine d’accouchement dans le salon depuis 3 semaines (je devais accoucher dans l’eau), on à acheter tout le matériel (alèses jetables etc…).  Je m’étais préparée à un éventuel transfert vers la mater en cas de problème pendant l’accouchement, mais pas à y aller pour me faire déclencher l’accouchement.
J’appelle L, ma sage-femme, pour savoir ce qu’on doit faire, elle veut me voir demain pour une visite de contrôle. Pffffffffffffffffff moi qui pensais accoucher plus tôt comme pour mon grand, me voilà à devoir aller à une visite de contrôle pour dépassement de terme.
Ce jour là, je fait du ballon, je vais me promener, j’ essaye de faire le vide, il parait qu’il ne faut pas trop y penser.  Facile à dire……… pour moi c’est impossible.
Le soir je pleure à chaude larme. J’ai vraiment trop peur d’un déclenchement.
J’ai passé la journée et la nuit sans une seule contraction.  
 
Mercredi 17 Mars J+1
Je suis pressée d’aller voir L. Je veut savoir où en est mon col et voir si bébé vas bien au monito (mais je n’en doute pas vu qu’il gigote ++++ dans mon bidon).
J’ai espoir d’une bonne nouvelle, il me tarde de la voir, je sais aussi quelle vas trouver les mots pour me réconforter.
Bilan de la visite : col fermé, long et tonique. Monito OK et bien entendu aucunes contractions durant le monito. Bien sur je pleure en parlant de ce dépassement de terme, mais elle sait me rassurer (elle à toujours eu les mots justes pour nous rassurer et nous donner confiance en nous).
Elle me donne de l’homéopathie pour aider le col à murir et me propose d’aller voir une acupunctrice ou un ostéopathe pour m’aider.
Je prends rdv avec les deux (je crois que ça me feras pas de mal qu’on s’occupe de moi).
J’ai donc RDV le soir même avec l’ostéopathe, il connais ma sage-femme, il comprend mon angoisse et me prend en fin de journée.
Je suis soulagée, j’ai de l’espoir, mon moral vas mieux.
Je passe la journée à m’occuper de mon grand, je l’amène à ses activités, discute avec les parents qui bien sur s’étonnent de me voir encore enceinte. Je n’ai aucune contraction, mais je suis un peu plus zen.
Si on m’avais dit que dans quelques heures j’allais enfin tenir mon petit Louis d’amour dans mes bras, j’aurai bien ri et bien entendu je n’y aurai pas cru…. Et pourtant…
Arrive 19 heure, le moment d’aller chez l’ostéopathe, nous y allons en famille, j’ai besoin d’eux auprès  de moi.
L’ostéopathe me manipule avec douceur. Il arrive avec ses manipulations à me faire sentir des tensions dans l’utérus, il me détend, nous discutons de l’AAD (Sa femme et lui ont vécu eux aussi un AAD avec L ). Je sors de chez lui complètement détendu (limite endormie) et j’ai plus que tout envie de vivre mon aad.
Nous allons chercher de la nourriture à emporter avant de rentrer à la maison, il est 21H. Je ressens quelques tensions dans l’utérus comme chez l’ostéo. Je dis à mon mari « tiens c’est bizarre, ça doit être mon imagination ».
Sur le retour à la maison je dis à on mari de rouler doucement, les tensions que je ressens sont fortes, les tournants et les bosses sont difficilement supportable. Je suis à mille lieux de m’imaginer en début de travail. Mais pourtant ça fait assez mal, je dis à mon mari  que « ça fait plus mal qu’une gastro ».
Arrivé à la maison on s’installe pour manger, je me met sur mon ballon (je ne suis bien qu’en mouvement) et mange. Pourtant j’ai encore mal et je me dis que cet ostéopathe à des doigts de fée. Mais je pense encore à un faux travail et ne m’inquiète pas outre mesure.
Il est 22H mon grand vas se coucher. J’ai bien mal mais continue mes activités normalement. Tiens si  je comptais le temps intervalle entre les contractions ? Pfffffffffffff j’y arrive pas et me perd entre la durée et l’intervalle, et puis je suis certaine que ce n’est pas pour maintenant, j’appelle L pour l’avertir que j’ai quelques douleurs et que l’ostéo à été bénéfique.
Elle me dit de me reposer le plus possible car j’ai encore le temps vu mon col le matin même. Mon mari s’installe devant la TV.
Moi je vais prendre un bain chaud. Je suis trop bien dans le bain, les contractions sont beaucoup moins douloureuses. Mais j’ai assez mal pour devoir vocaliser des sons graves pour m’aider à supporter la douleur. Je reste un bon moment dans le bain, j’y suis bien, je me connecte à bébé en lui disant qu’on va bientôt se rencontrer.  Puis j’ai chaud, trop chaud, j’avais mis le chauffage, je ne le supporte plus, j’appelle mon mari pour qu’il arrête le chauffage, il ne me répond pas, je cri un peu plus fort, il ne vient tjrs pas. Je hurle, j’ai trop mal je ne veut pas me lever de la baignoire. Mais il ne viens toujours pas. Pffffffffffffffffff je suis certaine qu’il c’est endormi devant la TV, je me lève donc et en effet Mr dormais comme un bien heureux à mille lieu de s’imaginer que je douillais déjà beaucoup.
La douleur me fait lui crier dessus, il vas vite se réveiller, il est 23H15 environ et je commence à croire que c’est pour demain matin peut-être. Mais dans le doute (je n’y crois pas encore)  je prends 2 spafons.
Je demande à mon mari de commencer à remplir la piscine, je n’arrive pas à me reposer sur le canapé, les contractions sont ingérables en position allongé.  
Je fait du ballon, marche, prend des positions à certaines contractions pour les soulager. La douleur est vraiment gérable et je profite de vivre ce merveilleux moment qui est un des plus important dans la vie d’une femme.
23H30, je décide d’appeler ma maman pour lui dire que le travail à commencé et que demain matin elle seras à nouveau grand-mère. Elle veut discuter un peu, mais je ne veut pas me déconcentrer, je suis si bien toute seule dans mon travail (ça doit être ça être dans sa bulle), je lui dit donc que je dois raccrocher car en effet mes contractions sont vraiment rapprochées, c’est là que j’en prend conscience.
Mais malgré tout je ne souffre pas, je continue donc à penser que j’ai encore le temps.  
Pour certaines contractions je me rends aux toilettes, j’y suis bien assise dessus.
23H40 une grosse contraction arrive, je suis sur les toilettes (heureusement), j’entends un gros bruit, c’est la poche des eaux qui se rompt.
Je rejoins mon mari dans le salon en lui disant que je viens de perdre les eaux.
C’est à partir de là que tout vas vite, très vite, mais je suis zen, j’ai confiance en mon corps et je vit à 100% tout ce que je ressens.
La douleur commence vraiment à être ingérable et sur une contraction je me mets à crier un peu plus fort. Je décide d’appeler L pour qu’elle vienne car je ne me sent plus de gérer toute seule la douleur. Elle qui sait toujours me rassurer ne serais-ce que pas sa présence, vas m’être d’une grande aide.
Mon mari est là avec moi il est présent et il continu de remplir la piscine, il sait que je voulais accoucher dans l’eau.
Je téléphone à L , il est 23H45.
Je lui dit que j’ai mal et que je voudrais bien qu’elle vienne, mais je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je ressent une irrésistible envie de pousser. Je lui cri ça pousse !!! et raccroche. Elle de son coté saute de son lit et part pour nous rejoindre.
Mon mari me soutient jusqu’aux WC (j’ai envie d’aller à la selle), mais il m’y laisse, il ne pense pas que c’est bébé qui arrive.
Je lui cri de revenir que c’est bébé qui pousse, il revient en courant et à partir de là je ne le lâcherai plus. Je m’agrippe à son bras en lui disant que le bébé arrive. Je suis bien sur les toilettes, mais ce n’est pas le meilleur endroit pour bébé qui arrive. Mon mari m’aide à marcher jusque dans le salon. Il voudrait bien que je rentre dans la piscine (il y à un petit siège intégré parfait pour accoucher) mais je ne peu pas sauter les 3 boudins avec cette sensation de bébé qui descend.
Je suis bien là au milieu du salon et je ne veux plus en bouger. Mon mari me soutient avec ses bras sous mes aisselles et moi je suis accroupie. Pousser me soulage, mais j’avoue que bébé sort presque tout seul. Je le sens bien passer. Ce que je ressent est indescriptible, je ne suis pas du tout stressée, je sais ce qu’il faut faire, mon corp le sait, ce qu’il à faire, c’est si merveilleux de ressentir ça.
Je met ma main entre mes jambes je sens la tête arriver. Que d’émotions !!!! J’agis comme si j’avais toujours fait ça. Tout est si facile !!!! Je sent quand sa brule et que les tissus sont trop tendu, je me retiens un peu pour laisser les tissus se détendre. Ça me soulage de pousser et je ne souffre absolument pas (merci les endorphines).
Ça y est la tête est sorti je la touche de mes deux main. Quel moment merveilleux, inoubliable.
J’averti mon mari, qui ne voit pas en étant derrière, que la tête est sorti. Avant que le reste du corps sorte il court chercher un paquet de serviette et me le met entre les jambes (en cas que bébé tombe sur le carrelage).
La contraction pour libérer le reste du corps arrive, je demande à mon mari de réceptionner bébé car se sent qu’il arrive vers l’arrière et que j’aurai du mal à l’attraper par devant. Je me penche un peu en avant pour qu’il y arrive bien et qu’il y voie quelque chose. Je sent le petit corps glisser hors de moi. Mon mari réceptionne bien bébé. Il me le refait passer entre les jambes que je puisse l’attraper. Bébé pleure, je suis contente car ça montre qu’il respire bien. Le cordon est trop court je ne peu pas remonter mon bébé sur ma poitrine je le tiens donc au niveau de mon ventre.
Tout est allé si vite…
Je demande à mon mari, si il à vu le sexe, il me répond en rigolant qu’il pensait pas à sa quand il attrapais bébé. Nous regardons ensemble, c’est un p ‘ti garçon. C’est Louis !!! Notre petit Louis est enfin là et il va très bien. Nous l’enveloppons dans une serviette propre.
Je demande à mon mari d’aller avertir notre grand, je suis tellement heureuse que je veux lui faire partager notre bonheur et puis il attendais tellement un petit frère.
Mon mari à la présence d’esprit de filmer un petit bout de cette scène où je tiens mon fils encore relié à moi par le cordon, c’est un très beau film que je ne me lasserai jamais de regarder.
Je suis toujours accroupie au milieu de mon salon à côté de la piscine d’accouchement. J’ai mal aux jambes comme ça, je demande alors à mon mari le marchepied pour me reposer un peu.
On entend une voiture, c’est L qui arrive en trombe. Elle est désolée de ne pas avoir été là à temps, elle n’à jamais eu un accouchement aussi rapide.
Louis à 10 min de vie. Le cordon ne bas plus, L le clampe et papa le coupe.
J’expulse le placenta très vite, tout vas bien, je me sent tellement bien, la sensation est tout simplement merveilleuse, je me sent si bien.
Le peau à peau est merveilleux. Je te tiens mon cœur là tout contre moi, tu es enfin là. Que c’est bon !!!!
Louis pèse 3Kg800 et mesure 50cm. C’est un beau bébé pourtant je n’ai besoin d’aucun point, j’ai juste une éraillure de rien du tout (ça me change des 20 points de suture que j’ai eu pour mon grand).
Il tête comme un chef, c’est le bonheur.
Notre petit amour est arrivé dans la pénombre et la douceur. Il à eu une naissance respectée et je suis fière de lui avoir offert ce cadeau.
 2H30 on ne voit pas le temps passer, je suis dans une forme olympique (re-vive les endorphines). L repart chez elle. Nous allons tous passer notre première nuit dans notre grand lit. Louis et son papa dorment à poing fermé, l’émotion de cette soirée les aura fatigué. Moi je ne ferme pas l’œil de la nuit, je reste là dans le lit à contempler ma merveille, jusqu’au petit matin…

 

Carole, maman de 2 enfants.

 

--louis.jpg

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commentaires

C
<br /> Merci pour mon récit. je vous souhaite un accouchement tout aussi merveilleux.<br /> je viens de relire mon récit que je n'avais pas relu depuis longtemps, je pleure d'émotions.<br /> Mon petit Louis est à côté de moi je lui raconte ce que nous avons vécu. Il à aujourd'hui 6 mois que le temps passe vite<br /> <br /> <br />
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S
<br /> <br /> encore merci pour ce joli récit!!<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Magnifique temoignage, merci d avoir partagé ces moments riches...<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Merci Carole pour ce merveilleux moment partagé ! Je suis enceinte de 6 mois et attend une 2e fille. J'espère accoucher à domicile car le 1er accouchement était trop dur, trop médicalisé, trop<br /> inhumain...Ton récit me donne de l'espoir !<br /> <br /> <br />
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G
<br /> Que dire face a un Si beau récit....., bienvenue petit Louis.<br /> <br /> <br />
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¨
<br /> Waouh !!!<br /> Quelle aventure !<br /> ;-)<br /> <br /> <br />
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